Quand la terre tremblait au Creusot, avec Jean Béguinot

Une douzaine de Barboulottins et un jeune passionné de nature venu découvrir les activités de la SHNC.

Au menu de saison (précoce) : avant tout histoire géologique locale et lichens. Avec, en dessert, çà et là, un regard aux toutes premières plantouilles nées de l’ébauche d’éveil printanier. La découverte des Lichens ayant été toutefois en bonne partie éclipsée faute de temps – après deux heures et demi de balade : à reporter plus tard…

Or donc, il y a quelques millions d’années, de violents séismes bouleversaient le sous-sol creusotin de l’époque. Mettant localement à la verticale (et même davantage) les strates rocheuses carbonifères, jusque-là horizontales. Contrecoups avancés des coups de boutoirs de la plaque africaine contre la plaque européenne, à l’origine de la surrection du massif alpin.

 Objet de la balade : s’interroger et tenter de découvrir jusqu’à quelle profondeur et sur quelle distance s’est manifesté ce formidable bouleversement des fondations creusotines. Constat partagé : sur au moins 500 m de profondeur : car telle est la dénivellation entre le haut des Combes et les 450 m de profondeur du puits Saint Laurent (sous la «Grosse Forge »), tous endroits où s’observent ces basculements formidables ! Quant à l’étendue du désastre, elle concerne toute l’étendue du Creusot, même si les hauteurs granitiques de la Marolle et Montcoy ne se sont que fracturées, sans basculer…

Quant aux Lichens on a quand même pu admirer les superbes auréoles de la Parmélie dite « aspergée » (P. conspersa) sur un gros bloc de granite lisse en bordure de la voie du petit train des Combes – témoignant, avec ce support si austère, que les Lichens vivent vraiment de l’air du temps, sous réserve que ce dernier ne soit pas trop pollué, ce qui est évidemment le cas du Creusot – la « ville-à-vélos ».